dimanche 18 octobre 2009

17 octobre

«Les droits des femmes sont toujours mis en cause»

Des milliers de personnes, en majorité des femmes, ont manifesté samedi à Paris pour réclamer une «réelle égalité femmes-hommes» et le droit à l'avortement, à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche.


Des milliers de personnes, en majorité des femmes, ont manifesté samedi à Paris pour réclamer une «réelle égalité femmes-hommes», à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche.

Réuni derrière la bannière «Ensemble pour une réelle égalité», le cortège était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l'association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).

«La liberté de décider, on s'est battues pour l'avoir, on se battra pour la garder», chantaient ses membres arborant des ballons roses et des pancartes colorées en forme de losange reprenant les six thèmes de la journée: autonomie, égalité, dignité, solidarité, laïcité et liberté.
«Plus de 80% des pauvres sont des femmes»

Comme beaucoup de manifestantes interrogées par l'AFP, cette militante s'inquiète du droit d'accès à l'avortement du fait de la fermeture de certaines structures le pratiquant. «Trois centres ont été fermés cette année en région parisienne, dont le dernier il y a quelques jours à l'hôpital Tenon à Paris (XXe)», déplore Maya Surduts. (Lire l'interview)

Selon Mina Delleda de Femmes solidaires, «il faut être extrêmement vigilant pour ne pas revenir en arrière, notamment au niveau des plannings familiaux qui font un gros travail sur l'accès à la contraception, à l'avortement et dont le financement a été menacé».

Un peu plus loin, une banderole violette affiche «Collectif 44 Vigilance féministe» avec une délégation venue de Nantes. «Les femmes sont en première ligne d'une grave crise qui est synonyme pour elles de retour en arrière: plus de 80% des pauvres sont des femmes», souligne Michèle Frangeul, présidente du centre Simone de Beauvoir à Nantes.
Des politiques présents dans le cortège

«Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause», a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry.

Marie-George Buffet (PCF) a mis l'accent sur la fermeture récente de plusieurs centres IVG, qui fait reculer les acquis des femmes, et a critiqué «l'aggravation» des différentiels de salaires à poste égal.

Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s'est pour sa part inquiétée de la situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des milliers de personnes samedi: «Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l'Espagne», a-t-elle dit.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a estimé quant à lui que «parmi les discriminations dont sont victimes les femmes, ce qui se passe au travail est particulièrement important», a -t-il dit, en évoquant 25 à 30% d'écart de rémunération pour les mêmes postes, «le temps partiel subi, les contrats à durée déterminée, bref les petits boulots».

«C'est aussi la discrimination par rapport à la retraite et vous savez qu'une réflexion gouvernementale à propos de la majoration dont bénéficient les femmes (salariées, NDLR) est encore en suspens. De notre point de vue, ce dossier n'est pas totalement bouclé», a déclaré le responsable de la CGT.

(Source AFP)

A Paris, des milliers de personnes pour défendre les droits des femmes
LEMONDE.FR avec AFP | 17.10.09 | 17h48 • Mis à jour le 17.10.09 | 19h35


Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris pour réclamer une "réelle égalité femmes-hommes", notamment sur les salaires et les retraites, à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche.

En Ile-de-France, cette manifestation s'inscrit dans un contexte de vigilance en ce qui concerne le droit à l'avortement. Depuis le mois de mai 2009, les centres IVG ferment les uns après les autres, avertissaient cette semaine dans Le Monde plusieurs féministes. (Lire la tribune : "Non, ma fille, tu n'iras plus avorter à l'hôpital public !"). "Trois centres ont été fermés cette année en région parisienne, dont le dernier il y a quelques jours à l'hôpital Tenon à Paris (XXe)", déplore la féministe Maya Surduts appelant à "stopper ce mouvement de régression".
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Mina Delleda, de l'association Femmes solidaires, s'est inquiété de la menace d'un "retour en arrière", "notamment au niveau des plannings familiaux qui font un gros travail sur l'accès à la contraception, à l'avortement et dont le financement a été menacé".

Dans la manifestation, Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s'est fait l'écho des inquiétudes surl a situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des centaines de milliers de personnes samedi : "Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l'Espagne", a-t-elle dit.

LA CRISE PÈSE SUR LE COMBAT POUR L'ÉGALITÉ

Réuni derrière la bannière "Ensemble pour une réelle égalité", le cortège était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l'association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).

"Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause", a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé que "parmi les discriminations dont sont victimes les femmes, ce qui se passe au travail est particulièrement important", évoquant 25 à 30% d'écart de rémunération pour les mêmes postes, "le temps partiel subi, les contrats à durée déterminée, bref les petits boulots".

Manifestation pour l'égalité hommes-femmes à Paris
Lefigaro.fr(avec AFP)
17/10/2009

Plusieurs associations féministes, syndicats et partis de gauche ont manifesté pour défendre l'égalité en matière de salaire, et le droit à l'avortement alors que plusieurs centres IVG ont fermé.

Malgré la pluie, il étaient plusieurs milliers de personnes, en majorité des femmes, à manifester samedi à Paris pour réclamer «une réelle égalité hommes-femmes», notamment dans le milieu du travail, et pour défendre le droit à l'avortement. 15.000 personnes ont défilé dans les rues, selon les organisateurs, 2.600 selon la police, à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche. Des pancartes colorées reprenaient les six revendications de la manifestation: autonomie, égalité, dignité, solidarité, laïcité et liberté.

Réuni derrière la bannière «Ensemble pour une réelle égalité», le cortège était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l'association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).

Une manifestation qui s'incrit dans un contexte de fermeture de plusieurs centres d'IVG. «Trois centres ont été fermés cette année en région parisienne, dont le dernier il y a quelques jours à l'hôpital Tenon à Paris (XXe)», a déploré la militante féministe Maya Surduts, appelant à «stopper ce mouvement de régression».

La crise accentue les inégalités

Autre revendication mise en avant, l'égalité hommes-femmes dans le milieu du travail. «Dans le monde professionnel notamment, le plafond de verre est toujours une réalité, même si des femmes y ont pris leur place», a estimé Maya Surduts, membre du CNDF. «Seuls 34% des cadres sont des femmes et en moyenne les salaires sont inférieurs de 26% à poste égal», a-t-elle déploré. «Parmi les discriminations dont sont victimes les femmes, ce qui se passe au travail est particulièrement important», a souligné également Bernard Thibault, en évoquant 25 à 30% d'écart de rémunération pour les mêmes postes.

Des inégalités accentuées par le contexte de crise. «La crise économique frappe tout le monde, mais les femmes en particulier, et nous assistons à une aggravation des inégalités», a insisté Maya Surduts. «Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause» a déclaré également Martine Aubry.

Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s'est pour sa part inquiétée de la situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des milliers de personnes samedi: «Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l'Espagne».


LA NOUVELLE GÉNÉRATION FÉMINISTE MANIFESTE À PARIS

http://www.elle.fr/elle/Societe/News/La-nouvelle-generation-feministe-manifeste-a-Paris/(gid)/1016041

Elles étaient plusieurs centaines de femmes aujourd’hui, selon la police, plusieurs milliers selon les organisateurs, place de la Bastille à Paris. « Lapidation », « éducation », « retraite », « droit à l’IVG » « salaires »… Si les combats de ces femmes semblent multiples sur les banderoles, dans leurs esprits, la cause est la même pour toutes : la condition féminine et l'égalité hommes-femmes en France et dans le monde. Derrière la bannière « Pour une réelle égalité », féministes des années 70, jeune génération et personnalités politiques (Martine Aubry, Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot) se sont retrouvées à 14 heures sous une pluie fine pour une marche pour les droits des femmes.

« Les droits des femmes sont marqués par une régression, ces derniers temps, notamment en tant de crise. On pense que l’égalité hommes et femmes est acquise. Dans les faits, ce n’est pas la réalité » explique Hélène, 25 ans, de l’UNEF, le syndicat des étudiants. « Il y en a marre d’entendre parler de parité alors qu’elle n’est nulle part, ni dans les écoles, ni dans l’emploi en général, ni dans les retraites » martèle Corine, 41 ans, avant d’évoquer les « différentes attaques dont les mères sont victimes ces derniers temps avec la réforme des retraites ou le manque de moyens mis pour la garde des enfants ». Elle refuse les quotas et autre « parité positive » et dénonce la « ségrégation » dont sont victimes les femmes au travail. Selon elle, la condition féminine est « bafouée tous les jours ». Géraldine, 39 ans, membre de l’association « Femmes solidaires » se bat pour « l’autonomie des femmes ». Entourée d’une quinzaine de militantes venues d’Amiens, elle rappelle qu’ « une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon ». Elle lutte pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes et la fin des temps partiels imposés aux mères, afin de « leur permettre de partir de leur couple quand elles sont battues ».

Le mouvement « Osez le féminisme ! » rassemble de nombreux militants. (voir l’interview de Caroline De Haas). Créé en réaction à la suppression des crédits alloués au Planning familial, ce mouvement mixte a pour objectif la « création d’un ministère spécialisé dans l’égalité homme-femmes, l’adoption de la loi cadre contre les violences faites aux femmes et des sanctions pour les entreprises ne respectant pas la parité ». Carole et Aude, 23 ans, étaient là dès les balbutiements en janvier dernier lors de rencontres dans les centres du Planning familial. Aujourd’hui, les deux jeunes femmes « se mobilisent pour les droits des femmes, remis en cause chaque jour et contre les inégalités hommes-femmes ».

Cette manifestation s’inscrit dans une actualité morose. Trois centres pratiquant l’interruption volontaire de grossesse ont fermé à Paris. Une question se pose : les centres IVG vont-ils fermer les uns après les autres ? L’inquiétude se faisait sentir cet après-midi, place de la Bastille. Mais, à en croire ces centaines de femmes venues de toute la France, le combat n'est pas terminé. J.DLR.

17/10/2009



La manifestation féministe n'a pas fait le plein
http://www.leparisien.fr/societe/la-manifestation-feministe-n-a-pas-fait-le-plein-17-10-2009-678493.php



L'idée est juste : rappeler aux hommes que les femmes sont leurs égales. Pourtant, à Paris, sous de grosses gouttes de pluie froide, elles n'étaient pas plus de 5000 à répondre à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche pour défendre leurs droits. Est-ce parce que la cause est sans fin ? Ou plutôt parce que le samedi, les femmes qui ne travaillent pas partagent leur temps entre leurs enfants et les tâches ménagères, dont elles réalisent encore 80% toutes seules ?.
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Réuni derrière la bannière «Ensemble pour une réelle égalité», le cortège d'hommes et de femmes était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l'association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).

Des milliers d'anti-avortement dans les rues en Espagne

Les revendications du jour étaient bâties autour de six thèmes: autonomie, égalité, dignité, solidarité, laïcité et libertés. Sur certains panneaux, on pouvait lire «merci maman, merci grand-mère, merci grand-père, vous avez refusé le voile et le corset»!

«Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause», a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry.

Marie-George Buffet (PCF) a critiqué «l'aggravation» des différentiels de salaires à poste égal. Elle a aussi mis l'accent sur la fermeture récente de plusieurs centres IVG, qui fait reculer les acquis des femmes.

Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s'est pour sa part inquiétée de la situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des milliers de personnes samedi: «Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l'Espagne», a-t-elle déploré.

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