vendredi 4 décembre 2009

Mauresmo - La révérence d’une incomprise

Elle s'en va, celle qui a tant apporté ... à tous points de vue ;-)

03 décembre 2009
Mauresmo - La révérence d’une incomprise
http://contre-pied.blog.lemonde.fr/2009/12/03/mauresmo-la-reverence-dune-incomprise/#xtor=RSS-32280322

Ça fait un petit pincement au cœur de voir partir Amélie. Parce que dans un pays prompt à encenser sans raison et à démolir sans vergogne, elle n’a sans doute jamais eu l’aura que sa carrière méritait. Quand on pense que Yannick Noah vogue en tête des classements de popularité alors qu’il n’a gagné qu’un seul tournoi du Grand Chelem alors que Mauresmo n’a jamais brigué semblables honneurs, elles qui en a gagné deux, dont le plus grand, Wimbledon…

Oui, mais voilà, Amélie n’a pas gagné Roland-Garros…

Qu’importe qu’elle fut numéro un mondial pendant 39 semaines, ce qu’aucun autre Français n’avait réussi depuis Suzanne Lenglen et les Mousquetaires, le grand public qui ne s’intéresse au tennis que pendant la quinzaine de mai-juin lui reprochera toujours ces longs passages à vide sur la terre battue d’Auteuil.

Son jeu, pourtant, aurait dû s’y prêter, puisqu’elle enleva d’autres grands tournois sur terre battue (Berlin et Rome, deux fois…). Mais jamais, sous la poussée souvent injuste du public du Central, elle ne parvint à surmonter son émotivité.

Ses détracteurs la trouvaient trop baraquée, comme si les sœurs Williams ou la plupart des joueuses qui ont dominé le tennis depuis 15 ans ne l’étaient pas, mais c’est au contraire sa fragilité qui la rendait attachante. Aucune joueuse n’analysait avec autant de gentillesse et de franchise ses exploits comme ses loupés, avec ce regard pétillant si différent du masque tétanisé de ses matches à Roland-Garros.

A voir la popularité – quasi-nulle - dont bénéficia pour sa part Mary Pierce, pourtant sacrée Porte d’Auteuil, il faut bien en conclure que la France n’aime tout simplement pas le tennis féminin.

Ce cran qu’elle n’a jamais réussi à avoir dans le tournoi qui comptait sans doute le plus pour elle, Mauresmo l’a toujours eu dans sa vie, assumant sans tralala, pathos ou revendication, ses choix de vie.

Plus rien ne l’empêchera désormais de se livrer avec encore plus d’assiduité à l’une de ses passions : le bon vin.

Amélie a des passions françaises et de bon goût. Dommage que la France n’ai jamais vraiment eu le bon goût de se passionner pour une joueuse qui le méritait.



FT

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