samedi 7 novembre 2009

Donner les mêmes chances aux filles et aux garçons, ça se travaille dès l'école : Le combat toujours recommencé de l'égalité des sexes

LA veille, j'étais passée à la COuronne au cddp qui jouxte le lycée agricole .. dégoûtée d'apprendre cela une fois que c'est passé ....

LA COURONNE. Donner les mêmes chances aux filles et aux garçons, ça se travaille dès l'école : Le combat toujours recommencé de l'égalité des sexes

Anne Giraudel et Françoise Rossi l'avouent en souriant, elles luttent contre des préjugés ancrés dans les mentalités.
Anne Giraudel et Françoise Rossi l'avouent en souriant, elles luttent contre des préjugés ancrés dans les mentalités.

Un combat d'arrière-garde pour féministes soixante-huitardes, l'égalité des chances ? Certains des 90 participants à la journée organisée hier au lycée agricole de L'Oisellerie sur le thème de l'égalité des chances entre garçons et filles dans le système éducatif le pensaient peut-être au début. « On croit toujours que c'est acquis ! s'amuse et se désole à la fois Anne Giraudel, mais la conclusion, c'est bien qu'à chaque fois qu'on lâche prise, on voit dans les stéréotypes qui reviennent, les violences physiques ou verbales, l'autocensure quant à ses orientations, que non, ce n'est pas du tout acquis. »

Dans les deux sens

Cette animatrice du réseau national égalité des chances travaille plus spécifiquement dans le domaine agricole, tout comme Françoise Rossi, au changement des mentalités. « De la maternelle à l'entrée dans le monde du travail », précisent-elles.

Les 90 membres des réseaux éducatifs du grand Sud-Ouest, des Pays de la Loire à l'Auvergne, ont posé un constat et étudié des pistes sur ce thème, en suivant trois axes : l'orientation, la lutte contre les violences, et la formation des acteurs. « Notre rôle est de servir de poil à gratter », reconnaissent les deux femmes, confiantes, mais pas inconscientes : il s'agit de juger contre des siècles de préjugés.

« L'objectif, ce n'est pas de faire moitié-moitié partout entre filles et garçons. Seulement de faire en sorte que si un jeune a envie d'exercer un métier, il ou elle doit le pouvoir, quel que soit son sexe. » Françoise Rossi précise d'ailleurs au passage que si les préjugés pénalisent souvent plus de filles, ils existent aussi envers les garçons, dans les filières petite enfance par exemple. « L'égalité des chances vaut dans les deux sens. »
Auteur : Haude Giret

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