Burqa : Londres se démarque de la position française
LEMONDE.FR avec AFP | 22.01.10 | 20h05 • Mis à jour le 23.01.10 | 08h46
Le gouvernement britannique a réaffirmé vendredi son attachement à l'expression au Royaume-Uni des convictions religieuses en matière vestimentaire, notamment le port du voile islamique, que la France envisage d'interdire dans les lieux publics. Après six mois de travaux, une mission parlementaire française doit rendre mardi un projet de résolution à ce sujet.
"Le gouvernement britannique ne partage pas la position de la France sur la sécularisation", précisent les autorités britanniques sur le site Internet de Downing Street, en réponse à une pétition en ligne. Cette dernière demandait au premier ministre Gordon Brown de laisser les femmes musulmanes faire leurs propres choix en matière de niqab ou de burqa au lieu de les oppresser.
A noter qu'une autre pétition de "soutien à la volonté de Sarkozy d'interdire le voile", ayant reccueilli 54 signatures, est également en ligne sur le site du premier ministre britannique. Signe que le sujet fait aussi débat outre-Manche, une troisième pétition demande d'interdire à toute personne dont un bout de tissu couvre le visage (et une partie de la vision) de conduire un véhicule motorisé, pour des raisons de sécurité. Une autre encore presse Gordon brown d'interdire la burqa dans les lieux publics.
"Au Royaume-Uni, nous sommes à l'aise avec l'expression des convictions, que ce soit le port du turban, du hijab, du crucifix ou de la kippa. Cette diversité est une partie importante de notre identité nationale et l'une de nos forces", précise le gouvernement. Il souligne que les "expériences culturelles et historiques de la France ont conduit à une position différente concernant la laïcité et le port de symboles religieux", faisant explicitement référence à la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
La laïcité "est considérée comme la seconde plus importante valeur de la République [française] derrière le suffrage universel", a-t-il relevé. "Le gouvernement britannique comprend les inquiétudes concernant des restrictions supplémentaires dans le port de signes religieux en France", mais souligne que cette affaire relève de la politique intérieure française.
dimanche 24 janvier 2010
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